On s’imagine les voir, Échappées d’un Renoir Belles à croquer sous un soleil d’été La mer peut bien monter Tant qu’elles ont encore pied Fière allure sous l’azur Quoi que fasse le mercure La radio allumée : « fin du siècle, plus deux degrés » Mais elles sont loin et elles n’entendent rien Le destin des hommes, les baigneuses s’en foutent Elles continuent tout comme si elles n’avaient aucun doute Le destin des hommes, les baigneuses s’en foutent Elles continuent tout comme si elles n’avaient aucun doute Et prudentes, elles s’enduisent De crème indice maximum Et le monde qui s’enlise, Joli capharnaüm Là-bas le ciel qui gronde Ne les effraie pas une seconde Et aucune n’se dérobe « Ce soir tu mets quelle robe ? » La radio allumée : « la guerre est déclarée » Mais elles sont loin et elles n’entendent rien Le destin des hommes, les baigneuses s’en foutent Elles continuent tout comme si elles n’avaient aucun doute Le destin des hommes, les baigneuses s’en foutent Elles continuent tout comme si elles n’avaient aucun doute C’est une journée parfaite Baignade avant la fête Tout n’est qu’ordre et beauté Luxe, calme et volupté Et si c’était une fable On les dirait coupables Mais ce n’est qu’une pop song Et la nuit sera longue Radio enfin éteinte Le bruit des verres qui tintent Comme elles sont bien, elles n’ont besoin de rien Le destin des hommes, les baigneuses s’en foutent Elles continuent tout comme si elles n’avaient aucun doute
texte & musique : Alain Gibert éditions : Passport Songs Music cat. Martingale